Franchement, je regarde Injective depuis un moment et y'a un truc qui me fascine autant qu'il m'intrigue : ce système de burn constant. 6,78 millions d'INJ partis en fumée rien qu'en octobre. 32 millions de dollars. Brûlés. Pour toujours.
C'est agressif comme approche, non ?
Bon, reprenons. Injective, c'est une Layer 1 qui veut être THE blockchain pour la finance décentralisée. Vitesse de malade (moins d'une seconde par bloc), frais ridicules, et surtout cette obsession pour les produits dérivés on-chain. Là où ça devient intéressant : chaque transaction génère des frais en INJ, ces frais vont dans des enchères hebdomadaires, et les gagnants... achètent des INJ sur le marché pour les cramer immédiatement.
Le truc c'est que ça marche. Les deux dernières enchères ? Plus de 45 600 INJ disparus. Et avec les volumes qui grimpent - 35M$ en perpétuels par jour, 58M$ en spot - le rythme de burn s'accélère. L'offre se contracte pendant que la demande monte. Bullish sur le papier.
Mais voilà mon problème : qu'est-ce qui se passe si l'activité stagne ? Si les volumes chutent, le burn ralentit, et tout ce narratif déflationniste perd de sa force. C'est un pari sur la croissance perpétuelle, et ça, dans crypto, c'est jamais garanti.
Côté chiffres, le staking rapporte 12,6% annuellement. Pas dégueu. 56 millions d'INJ stakés, ce qui montre que les gens croient au projet long terme. La gouvernance est active - la communauté a voté pour intégrer des RWA (actions, commodités tokenisées), ce qui ouvre des portes vers la finance tradi. Helix par exemple propose déjà du trading sur matières premières tokenisées. Neptune Finance fait du lending collatéralisé. Des use cases réels, pas juste de la spéc.
Le 10 novembre, ils ont lancé la compatibilité EVM. Boom, 30 projets débarquent le jour même. C'est malin : tu récupères tout l'écosystème Ethereum mais avec la vitesse et les coûts d'Injective. La roadmap MultiVM (EVM + CosmWasm) devrait amplifier ça. Plus de devs = plus d'activité = plus de burns.
Comparé à dYdX qui domine les perpétuels, Injective joue plus large : spot, dérivés, RWA, tout dans un seul écosystème. dYdX c'est laser-focused, Injective c'est le couteau suisse. Question de préférence, mais la diversification peut être un atout si un segment flanche.
Ce qui me plaît : l'architecture technique est solide, 2,7 milliards de transactions prouvent que ça scale, et cette tokenomics déflationniste crée une pression d'achat constante. L'intégration des RWA, si ça prend, c'est potentiellement énorme.
Ce qui me fait hésiter : le modèle dépend entièrement de l'activité réseau. Pas d'activité, pas de burns, pas de narratif. Et dans un bear market brutal, même les meilleurs projets souffrent. Le token a besoin de volumes constants pour justifier sa valorisation. C'est pas un stablecoin garanti par des réserves, c'est un mécanisme économique qui peut se gripper.
Injective a 56M d'INJ stakés sur environ 100M en circulation. Ça immobilise plus de la moitié de l'offre, ce qui est fort. Mais ça veut aussi dire que si les stakers décident de dump massivement, ça peut faire mal.
Je reste bullish moyen terme, mais je surveille les volumes comme un faucon. Si ça tient au-dessus de 50M$ combinés quotidiens, le modèle déflationniste fonctionne. En dessous, on entre en zone de questionnement.

INJ
5.71
-7.00%
